Poème pour Inho, en son temps...
Beau Nobliaux, le Sieur Inho,
Partit un jour laver atours,
Au lavoir sis ôta habits.
A la laveuse, une belle gueuse
Remit donc braies, la chemise et
Gilet de laine aussi mitaines…
Beau nobliaux, le Sieur Inho
Se promena marchant au pas
Au petit pré tout à côté
Bien cours vêtu le petit cul !
Pendant ce temps linge trempant,
La lavandière partit à faire…
Lorsque mutine, toujours maline,
Lisa riant prît vêtements,
Court aux abords cacher trésor,
« La Belle époque » cache les froques.
Puis elle revint pour prendre un bain
L’air angélique, ton ironique…
« Seigneur Inho ! Vous êtes beau !
Mais plus vêtu seriez mieux vu ! »
Sourire moqueur Lisa sans peur
Com’ une madone elle fanfaronne !
Elle court et danse, riant d’avance
De voir l’ami sans ses habits.
Inho rougit lui répondit :
« Je me demande, pour qu’on le pende,
Quel malotru m’a laissé nu ? »
Tout en rageant il vit séant
Un parchemin sur le terrain :
‘’Vous trouverez si vous buvez’’
Le gentilhomme, sans qu’on la nomme,
A l’écriture vit la griffure
De l’icelle, la péronnelle
Qui se jouât de son émoi.
Pour ton pardon, prend donc bâton,
Et viens aussi chez la Niki !
Comme chacun sait, Lisa parlait
Avec des gestes de chef d’orchestre,
Inho devant héla sergent
La belle scène, presque obscène !
Le riche nu, mimant battu,
Lui demanda « enferme la ! »
L’homme de loi s’exécuta,
Le nobliau remit manteau,
Lisa peinée, emprisonnée,
Sur le lavoir tomba le soir…